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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 11:18

Comme la sophro-analyse et la psychanalyse, la Thérapie par les Mouvements Oculaires est une méthode qui facilite les associations. Les phénomènes associatifs sont bien connus des psychanalystes. Le patient s’allonge sur le divan, parle d’un problème présent et, sans recherche consciente voit émerger un souvenir – parfois très ancien – où cette même problématique était présente.

 

En sophro-analyse, ce sont souvent les émotions qui servent de liens aux associations. Celles-ci sont donc bien orientées par l’état interne (mais aussi les cognitions) vécu par le patient au début de la séance. Cette coloration émotionnelle du début de séance produit des phénomènes associatifs et mnésiques de la même tonalité.

 

Faire des liens entre une problématique présente et des événements parfois très anciens est déjà très riche d’enseignement. Et c’est souvent le 1er apport positif des stimulations bilatérales. Mais, avec les Mouvements oculaires, il y a un second effet : la désactivation des souvenirs traumatiques découverts. Au fur et à mesure de l'apparition des scènes douloureuses, le thérapeute poursuit le travail d’intégration par les Mouvements Oculaires et retraite ainsi les images, émotions, cognitions qui se présentent. La désactivation peut se produire en 1 ou plusieurs séances. Elle peut également s’accompagner d’une amplification des émotions. Les stimulations bilatérales semblent réveiller toute la force émotionnelle d’un événement avant de l’atténuer pour enfin désactiver complètement ressentis négatifs, images et cognitions. Il y a donc généralement amplification du souvenir (ce qui étonne le patient) avant qu’il ne perde de son intensité émotionnelle. On note également, dans certains cas, une disparition totale de l’émotion première qui fait place à une deuxième émotion. Celle-ci sera alors travaillée comme la première.

Quand le choix du souvenir sur lequel on veut travailler est fait, il y a 2 façons de procéder.
-          La 1ère - méthode préconisée par Dannie Beaulieu (IMO) - consiste à revenir inlassablement sur le souvenir de base jusqu’à ce qu’il soit totalement désactivé.

-
La 2ème(EMDR©) consiste à traiter tous les souvenirs qui surgissent au fur et à mesure de leur apparition. On peut alors parler de thérapie ‘gigogne’. Le souvenir de base en rappelle un deuxième, le deuxième réveille un troisième événement et ainsi de suite.  Le patient relie l’événement de base à une série de souvenirs plus anciens et donne ainsi du sens à sa problématique. L’inconvénient (le seul !) de cette seconde approche, c’est qu’elle allonge la durée de la séance déjà conséquente ! Mais quand un patient fait une découverte importante, il semble difficile de lui proposer de mettre ce matériau de coté et d'attendre le prochain entretien pour s'y intéresser. L’option consistant à traiter tout ce qui se présente semble donc la meilleure dans la plupart des cas.

 

Parfois, on constate un phénomène mnésique inversé lorsque le patient choisit de travailler sur un souvenir douloureux de la petite enfance, événement considéré par lui-même comme traumatique ou non résolue. Au fil des Mouvements Oculaires, des émotions oubliées et refoulées apparaissent. Et alors, des liens se forment ; des liens avec des événements postérieurs à l’événement traumatique. Le patient découvre que l’événement sur lequel il travaille, s’est répété de différentes façons jusqu’à sa vie d’adulte. En remontant son histoire (depuis l’enfance jusqu’à aujourd’hui), le patient prend conscience de l’influence de cet événement-racine sur ses comportements et ses attitudes émotionnelles actuelles. Il découvre que ce qu’il a vécu à 5 ans, à 8 ans s’est répété tout au long de sa vie avec en arrière plan le même état émotionnel, les mêmes attentes, les mêmes demandes.

 

On constate donc, avec la Thérapie par les Mouvements Oculaires et quelque que soit le point de départ, que l’on accède à une compréhension fine de son histoire en même temps que l’on désactive (et retraite) la souffrance. Que l’on parte de la vie contemporaine – et parfois d’un événement à faible teneur traumatique – ou de l’enfance, le patient revisite son histoire et se libère de ses aspects les plus négatifs.

Ecole de sophrologie de Salon de Provence

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commentaires

K
<br /> Bonjour je n'ai pas la possibilité de me déplacer pour voir un specialiste et j'aurais voulus savoir puis je appliquer l'EMDR en solo juste en pensant et je n'ai pas trop saisi le delire du droite<br /> gauche aves les yeux je doit le faire du début a la fin ? Cordialement Merci de répondre au plus vite<br /> <br /> <br />
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J
Pour info : http://www.thebookedition.com/la-sophrologie-caycedienne-doumont-jean-luc-p-21916.html
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